Hors parfois, l’une des phases se répète indéfiniment et rend impossible le passage à la suivante. J’appelle Mode essorage la phase de réflexion non-stop. Ce sentiment désagréable de se retrouver dans un cercle vicieux qui ne mène à rien et nous use.

 

Pourquoi se retrouve-t-on bloqué dans la phase de réflexion ?

Pour stopper une situation récurrente il faut déjà comprendre ce qui la provoque. Voici 5 raisons qui peuvent expliquer pourquoi vous vous trouvez dans cette situation de réflexion improductive incessante bloquante et frustrante.

 

1/La pression de la performance
La peur de ne pas être à la hauteur est une des raisons principale qui nous maintient dans cet état de rumination, aucune solution n’est suffisamment bien par rapport à ce que l’on attend de vous, par rapport aux expectatives que les autres peuvent attendre ou que vous attendez vous même.

 

2/L’urgence de faire
Le tic tac du temps qui passe est un démon latent mais puissant qui nous mine et nous paralyse dans cet état de réflexion sans fin. La pression de l’urgence rend toute les tâches urgentes et complique énormément l’identification des tâches prioritaires.

 

3/La peur de passer à l’action
La rumination peut aussi cacher une toute autre situation tout aussi préoccupante qui nous fige: la peur de passer à l’action. La rumination devient donc le refuge idéal dans lequel on se cache pour tout simplement éviter le passage à l’action. Passer à l’action c’est s’exposer, continuer à réfléchir c’est se cacher.

 

4/L’angoisse de : Que dois-je faire ?
Certains de mes clients n’ont aucun problème pour passer à l’action par contre la rumination arrive au moment ou il s’agit de définir les actions à faire. La motivation de passer à l’action se retrouve anéantie par l’incapacité de décider, trancher et surtout faire des choix au détriment des autres.

 

5/Comment passer à l’action ?
D’autres verront de façon très claire les actions à mener mais vont se bloquer sur leur réalisation, sur le comment. Ne pas savoir comment réaliser les actions prévues est un frein suffisamment puissant pour rester dans l’état de réflexion permanent pour juger les différentes alternatives à la mise en œuvre.

 

Pourquoi est-ce nécessaire de stopper la rumination?

Consommateur d’énergie
La réflexion sans l’action nous épuise et consomme énormément d’énergie. Stopper la réflexion c’est offrir à notre cerveau un repos cognitif qui permettra, par la suite, de générer de nouvelles réflexions. La fatigue intellectuelle qui s’installe progressivement augmente votre niveau de stress et d’inquiétude. C’est une façon radicale pour brûler toute votre énergie et vous retrouvez à plat sans force ni motivation.

Perception erronée de la réalité
Le Mode Essorage nous brouille la vue et nous renvoie une vision déformée de la réalité : en effet au bout du 4^ème tour d’essorage il y a fort à parier que vous allez sortir avec la tête qui tourne sans savoir dans quelle direction aller. Trop de réflexion sans action produit sensiblement le même effet et réduit notre capacité de faire.

Fausse réflexion
Le mode essorage est un faux ami. Il donne l’impression de réfléchir. Non pas que la réflexion ne soit pas nécessaire, bien au contraire, mais la réflexion a ses limites et a besoin d’expérience terrain pour être validée et nourrie pour générer ensuite d’autres actions. Un peu comme si il y avait un seuil de réflexion à ne pas dépasser. Bref trop de réflexion tue la réflexion !

Démotivateur puissant
Le ruminement au lieu d’être un moteur devient un poids qui plombe notre motivation enivrante, notre enthousiasme spontané. Frédérique Lenoir parle de la puissance de la joie, la rumination à la même puissance mais à l’inverse. Le ruminement et les idées noires sont d’incroyables brûleurs d’adrénaline et nous entrainent très rapidement dans des impasses.

Un effet paralysant
Ruminer paralyse, ruminer favorise l’immobilité, l’immobilisme, le status quo. Etre pris au piège dans ses pensées nous empêche littéralement d’avancer. Comme si ces pensées omniprésentes nous pompaient l’énergie de l’action. Plus on cogite plus l’action relève de l’impossible. Très vite on se retrouve avec ce sentiment d’impuissance comme si les épaules donnaient une impulsion en avant mais nos deux pieds restent pris dans un bloc de béton.

 

Les solutions pour éviter de ressasser sans fin

Ne forcez pas
Si à une problématique donnée, vous ne trouvez pas de réponse. Changez de thématique ! Non pas que le problème ne soit pas important mais c’est plutôt, qu’aujourd’hui au moment M ce n’est peut-être tout simplement pas la bonne problématique à se poser ou tout simplement pas le bon moment pour se poser ces questions.

 

Diviser en petits groupes la problématique
Séparer les idées ressassées en petits groupes, en les découpant en sous-tâches plus petites, leur réalisation en devient plus facile et donc beaucoup moins angoissante.

Diriger son attention sur de l’actionnable
Un bon moyen pour éviter les idées noires est de concentrer son attention et ses efforts sur ce qui est actionnable. C’est à dire les choses sur lesquelles vous avez un pouvoir d’action.

 

Changer de perspective
Solliciter un regard extérieur bienveillant qui vous montrera les problématiques sous un autre angle et peut-être fera apparaître une approche que vous n’aviez pas envisagée. Faites challenger vos idées, un autre point de vue peut vous faire changer radicalement d’optique et vous sortir d’une impasse rapidement.

 

Vive l’imperfection !
La recherche de la perfection, de la version idéale, finie, parfaite nous bride. Non pas qu’il faille bâcler les choses mais plutôt les faire avec un système de versions. La version V1 sera le 1^er test, avec ses imperfections, mais qui aura le mérite d’exister et donc pourra être évaluée et corrigée pour se transformer en version V2 et ainsi de suite. A l’inverse penser atteindre d’un coup la version V10 ou plus sans essais au préalable relève plutôt de l’utopie et a très peu de chance de voir le jour parce que jamais suffisamment bien.

Booster votre motivation avec des articles inspirants.

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Je vous garantit que vous repartirez avec des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre, fin prêt pour affronter tous les défis que représente l’auto-entreprenariat.